Notre drapeau est rouge!
Le 30 mars, au lendemain de la manifestation de protestation contre le congrès du FN à Strasbourg, l'équipe de la LCI, composée de camarades de la LTF et du SpAD, notre section en Allemagne, est intervenue dans un forum organisé dans le cadre de la mobilisation du "Comité de vigilance" (contre l'extrême droite), sur le thème de l'immigration.
A la tribune, entre autres, Mouloud Aounit du MRAP, Fodé Sylla de SOS-Racisme, Ababacar Diop - représentant des "sans papiers". 350 personnes, dont une bonne partie de jeunes, en particulier de la deuxième génération, assistaient à ce forum. Les interventions de la tribune offraient comme perspective de se battre pour empêcher "l'image démocratique de la France" d'être "salie par les idées du FN", et la défense des "valeurs républicaines".Après avoir dénoncé les politiques racistes menées par les gouvernements PS-PCF, et les tentatives pour canaliser les jeunes dans une voie de "capitalisme à visage humain", une de nos camarades est intervenue pour dénoncer la présence le veille, dans le cortège officiel de tête, de drapeaux bleu-blanc-rouge, criant que "c'est à vomir", sous les applaudissements d'une partie de la salle et les huées de l'autre. Elle rappellera ensuite que "ce drapeau est celui des massacres de centaines de milliers de gens, des peuples coloniaux, comme par exemple le peuple algérien".Cette intervention provoqua un débat passionné, la tribune répondant pratiquement immédiatement pour expliquer, par la voix d'Aounit, qu'"il ne faut pas laisser le drapeau national au FN".
Avec cette ligne, les sociaux-démocrates cherchent à mobiliser derrière leur propre bourgeoisie. Ils veulent faire croire qu'il y a un intérêt commun entre la classe bourgeoise d'un côté et la classe ouvrière et les opprimés de l'autre - tous luttant pour un soi-disant but commun, la patrie "démocratique".
En 1789, au moment de la Révolution française, le drapeau tricolore était, dans toute l'Europe, le point de ralliement du progrès, parce qu'il était le symbole du renversement du féodalisme- un progrès historique qui a libéré la société du carcan du féodalisme, permettant l'essor des science, de la culture et des forces productives. Mais en 1848 et 1871, des rivières de sang ont séparé le drapeau tricolore de la bourgeoisie et le drapeau rouge de la classe ouvrière. En 1871, le sang de 40 000 communards a coulé entre le drapeau tricolore des fusilleurs versaillais et le drapeau rouge de la Commune de Paris. Le drapeau bleu-blanc-rouge est aujourd'hui celui du chauvinisme impérialiste de notre ennemi de classe, la bourgeoisie française, le drapeau des sales guerres coloniales et des guerres mondiales impérialistes.
En 1914-18 et en 1939-45, durant les Première et Deuxième Guerres mondiales, c'est derrière ce drapeau que la bourgeoisie a envoyé à la mort, par millions, les jeunes ouvriers et paysans, comme chair à canon, pour défendre ses intérêts de rapine contre ses rivaux impérialistes. De Sétif à la guerre du Golfe, en passant par Madagascar et les guerres d'Indochine et d'Algérie, c'est derrière ce drapeau que l'impérialisme français a envoyé sa soldatesque pour massacrer les peuples coloniaux et leur sucer le sang. C'est derrière ce drapeau que les paras et les légionnaires terrorisent les peuples d'Afrique pour protéger des dictatures néo-coloniales corrompues.
C'est aussi pour que ce drapeau continue à flotter en Nouvelle-Calédonie qu'Eloi Machoro et les combattants kanaks d'Ouvéa ont été massacrés par les tueurs de l'Etat français. C'est ce drapeau tricolore qui flotte sur le commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, là où Makomé Mbowole a été assassiné par les flics. C'est l'écusson tricolore à la manche que les flics ont assassiné Malik Oussékine.
Non, le drapeau tricolore n'est pas notre drapeau, c'est le drapeau de nos ennemis de classe. Nous laissons aux fascistes, aux bourgeois et à leurs larbins réformistes leur torchon tricolore, maculé du sang des ouvriers et des opprimés. Notre drapeau, c'est le drapeau rouge de la Commune et de la révolution d'Octobre, la première révolution ouvrière victorieuse. Rappelant notre combat pour que "tous ceux qui sont ici doivent pouvoir y rester" et pour les "pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés", notre camarade a conclu: "La dernière fois dans l'histoire où les pleins droits de citoyenneté sont devenus une réalité, c'était en 1917, quand la bourgeoisie a été renversée par une révolution socialiste, avec la victoire de la classe ouvrière sous la direction d'un parti révolutionnaire, le Parti bolchévique." (Le Bolchévik 142, 1997ko udaberria)
A la tribune, entre autres, Mouloud Aounit du MRAP, Fodé Sylla de SOS-Racisme, Ababacar Diop - représentant des "sans papiers". 350 personnes, dont une bonne partie de jeunes, en particulier de la deuxième génération, assistaient à ce forum. Les interventions de la tribune offraient comme perspective de se battre pour empêcher "l'image démocratique de la France" d'être "salie par les idées du FN", et la défense des "valeurs républicaines".Après avoir dénoncé les politiques racistes menées par les gouvernements PS-PCF, et les tentatives pour canaliser les jeunes dans une voie de "capitalisme à visage humain", une de nos camarades est intervenue pour dénoncer la présence le veille, dans le cortège officiel de tête, de drapeaux bleu-blanc-rouge, criant que "c'est à vomir", sous les applaudissements d'une partie de la salle et les huées de l'autre. Elle rappellera ensuite que "ce drapeau est celui des massacres de centaines de milliers de gens, des peuples coloniaux, comme par exemple le peuple algérien".Cette intervention provoqua un débat passionné, la tribune répondant pratiquement immédiatement pour expliquer, par la voix d'Aounit, qu'"il ne faut pas laisser le drapeau national au FN".
Avec cette ligne, les sociaux-démocrates cherchent à mobiliser derrière leur propre bourgeoisie. Ils veulent faire croire qu'il y a un intérêt commun entre la classe bourgeoise d'un côté et la classe ouvrière et les opprimés de l'autre - tous luttant pour un soi-disant but commun, la patrie "démocratique".
En 1789, au moment de la Révolution française, le drapeau tricolore était, dans toute l'Europe, le point de ralliement du progrès, parce qu'il était le symbole du renversement du féodalisme- un progrès historique qui a libéré la société du carcan du féodalisme, permettant l'essor des science, de la culture et des forces productives. Mais en 1848 et 1871, des rivières de sang ont séparé le drapeau tricolore de la bourgeoisie et le drapeau rouge de la classe ouvrière. En 1871, le sang de 40 000 communards a coulé entre le drapeau tricolore des fusilleurs versaillais et le drapeau rouge de la Commune de Paris. Le drapeau bleu-blanc-rouge est aujourd'hui celui du chauvinisme impérialiste de notre ennemi de classe, la bourgeoisie française, le drapeau des sales guerres coloniales et des guerres mondiales impérialistes.
En 1914-18 et en 1939-45, durant les Première et Deuxième Guerres mondiales, c'est derrière ce drapeau que la bourgeoisie a envoyé à la mort, par millions, les jeunes ouvriers et paysans, comme chair à canon, pour défendre ses intérêts de rapine contre ses rivaux impérialistes. De Sétif à la guerre du Golfe, en passant par Madagascar et les guerres d'Indochine et d'Algérie, c'est derrière ce drapeau que l'impérialisme français a envoyé sa soldatesque pour massacrer les peuples coloniaux et leur sucer le sang. C'est derrière ce drapeau que les paras et les légionnaires terrorisent les peuples d'Afrique pour protéger des dictatures néo-coloniales corrompues.
C'est aussi pour que ce drapeau continue à flotter en Nouvelle-Calédonie qu'Eloi Machoro et les combattants kanaks d'Ouvéa ont été massacrés par les tueurs de l'Etat français. C'est ce drapeau tricolore qui flotte sur le commissariat du XVIIe arrondissement de Paris, là où Makomé Mbowole a été assassiné par les flics. C'est l'écusson tricolore à la manche que les flics ont assassiné Malik Oussékine.
Non, le drapeau tricolore n'est pas notre drapeau, c'est le drapeau de nos ennemis de classe. Nous laissons aux fascistes, aux bourgeois et à leurs larbins réformistes leur torchon tricolore, maculé du sang des ouvriers et des opprimés. Notre drapeau, c'est le drapeau rouge de la Commune et de la révolution d'Octobre, la première révolution ouvrière victorieuse. Rappelant notre combat pour que "tous ceux qui sont ici doivent pouvoir y rester" et pour les "pleins droits de citoyenneté pour tous les immigrés", notre camarade a conclu: "La dernière fois dans l'histoire où les pleins droits de citoyenneté sont devenus une réalité, c'était en 1917, quand la bourgeoisie a été renversée par une révolution socialiste, avec la victoire de la classe ouvrière sous la direction d'un parti révolutionnaire, le Parti bolchévique." (Le Bolchévik 142, 1997ko udaberria)